A propos de l'auteur


Gilles Rigaud, voilà mon nom, celui d'un homme du piémont pyrénéen partit sur les mers voir si la vie y était plus belle, et qui de vingt ans n'a plus débarqué de sur les océans agités du monde.

Je suis devenu un marin car j'ai un bateau que j'aime, comme on aime un être cher, Morgane, mon bateau, il est tout pour moi sur la mer : mon premier atlantique en 1990, puis des années de bonheur sous les cocotiers de la Polynésie, une immense transpacifique et mon premier cap-Horn, des dizaines d'expéditions folles et mémorables dans les canaux de Patagonie et de Terre de feu. Avec lui, j'ai tout connu, l'amour, car c'est à son bord que j'ai connu Valérie ma compagne, l'immense liberté du grand large, vaincu la peur de la mort, il est en acier, il permet de l'affronter ; la force du rêve et sa réalisation, sur son pont se sont succédés, apnéistes, géologues, sismologues, photographes et journalistes, une foule d'humains, petits et grands qui à son bord, comme moi, sont devenus meilleurs, pour certains un peu, pour d'autres beaucoup. Grâce à lui, les marins de l'antarctique m'ont adoubés en leur cercle fermé d'extrémistes des glaces. Il fut construit en grande partie, en tout les cas il y gagna sa noble âme, dans le chantier amateur de la cour des miracles. Une bande échevelés des doux rêveurs, ensemble nous avons défiés les lois du monde occidental, construit nos bateaux et troqués, nos heures de travail, notre matériel, partagés le pain, le vin et écrit la page la plus solidaire de nos vies. A eux aussi, mes ainés et camarades, je dois beaucoup.

Je suis resté marin car j'ai rencontré une femme qui l'était, Valérie, une compagne de rêve pour un rêveur aventurier, folle, et téméraire jusqu'au s'en fout la mort, doublée d'une scientifique de haut vol et de la mère de mes deux enfants Louve et Elric.

Actualité de Valérie : www.ipgp.fr/~clouard/nouveautes.html